1er décembre, Journée mondiale du SIDA : La campagne des Lutins est dans le dernier droit!

En ce premier décembre, Rima El Kouri de La Presse a écrit un papier à propos d’une personne atteinte et de son passage à la Maison du Parc où nous livrons des p’tits cadeaux depuis les tous débuts. Cette chronique illustre très bien pourquoi les P’tits Lutins persistent dans leur travail :

«Avec l’arrivée de la trithérapie en 1996, la situation a changé. Des traitements de plus en plus performants ont permis d’éloigner de plus en plus la mort. Les patients reçus à la Maison du Parc sont un peu moins malades. Ils ne viennent pas nécessairement mourir ici. Ce qui ne veut pas dire que leur vie est rose pour autant. Misère sociale, pauvreté extrême, toxicomanie, problèmes de santé mentale, problèmes de rejet… Les personnes atteintes du sida portent souvent tout ça sur leurs épaules.

Malgré des traitements qui donnent de plus en plus d’espoir, le sida demeure une maladie chronique et épisodique très grave. (…)

En 2007, [Gilles] a été hospitalisé, le corps ravagé par des infections. Ses reins ne fonctionnaient plus. Son foie, dévasté par une cirrhose. Ses jambes, enflées et paralysées. “On m’a alors appris qu’il me restait quatre mois à vivre”, raconte-t-il.

Quand il est arrivé à la Maison du Parc, on le croyait condamné. Il le croyait aussi. La chambre qui s’est libérée pour lui était celle de quelqu’un qui venait de mourir. L’ironie a voulu que ce soit quelqu’un qu’il connaissait. Son chum venait de mourir aussi. Il sentait son coeur tout aussi ravagé que son corps.

À la Maison du Parc, on s’est occupé de lui comme d’un être cher. On l’a nourri, on l’a soigné, on l’a écouté. Tant et si bien que Gilles a défié les pronostics. Il s’est remis à marcher, d’abord avec un déambulateur, puis avec une canne, puis sans rien. Il a pu quitter la Maison du Parc pour vivre dans un HLM. Il ose même rêver un peu. Partir en voyage, par exemple, pour la première fois de sa vie.

Les médecins lui interdisent de parler de miracle, mais il se sent bel et bien comme un miraculé. Et il sent qu’il doit ce miracle aux gens dévoués qui portent la Maison du Parc à bout de bras. Il sait que, quoi qu’il arrive, cette maison ne le laissera jamais tomber. Il sait qu’il y est à l’abri des préjugés toujours tenaces, 30 ans après la découverte du virus. Il sait qu’il ne mourra pas seul.»

Ce qu’il nous reste à faire et comment vous pouvez aider

Avec notre dernier weekend de financement au Marché Jean-Talon en présence du Père-Noël lui-même (voyez l’album photo) nos Lutins gardent l’épaule à la roue. En effet, il ne reste que 10 jours pour recueillir 10 000 $ et finaliser les achats de 3 500 cadeaux en vue du weekend d’emballage des 10 et 11 décembre prochain.  Nous faisons appel à votre générosité et espérons que vous serez en mesure de contribuer.

Vous pouvez faire un don en ligne par le biais de notre partenaire Canadon.org.  Le reçu d’impôt vous sera délivré immédiatement en format PDF.

Vous pouvez aussi nous envoyer un chèque, libellé au nom de Fondation les P’tits Lutins à l’adresse suivante :

Fondation Les P’tits Lutins
C.P. 121, Succ. Place d’Armes
Montréal, Québec
H2Y 3H8

Les reçus seront postés au mois de février prochain.

Le SIDA au Québec et au Canada

Enfin, dans son article publié hier dans La Presse, Sophie Allard rappelle que

«(…) les cas de sida sont aussi nombreux chez les hétéros que chez les gais et que, sur les 18 000 personnes qui vivent avec le VIH-sida [au Québec], un individu sur quatre n’est pas au courant de son état. “Ça complique les choses, parce que les présomptions erronées sur son statut et sur celui du partenaire constituent une zone de vulnérabilité. Plusieurs personnes se croient séronégatives alors qu’elles sont séropositives”, indique Martin Blais. La décision de se protéger ou non n’est pas prise selon le niveau de risque réel.

“Il faut optimiser le dépistage du VIH. C’est encore très tabou, dit le Dr Thomas. Les jeunes en parlent peu. Pour eux, c’est une maladie de vieux; pour les vieux, c’est une maladie de jeunes. Il faut remettre au programme l’éducation sexuelle dans les écoles. On parle d’une diminution de la pandémie dans le monde, mais ce n’est pas le cas au Canada. On peut faire mieux.”»